- Moi j'adhère totalement à tes idées, mais je pourrais pas, je vis chez mes parents.
- Moi j'adhère totalement à tes idées, mais je pourrais pas, je suis sportif, j'ai besoin de protéines.
- Moi je pourrais pas, je suis nul(le) en cuisine.
- Moi je pourrais, mais j'aime trop la viande. Donc je pourrais pas.
- Moi je pourrais pas, mais figures toi que j'achète ma viande chez le boucher/chez le fermier.
- Je pourrais pas, j'ai déjà essayé mais j'ai perdu 35kg.
- Je pourrais pas, mon père/copain/papy est boucher/fermier.
- Je pourrais, mais je m'en fiche des animaux/de la planète/de la santé/de la famine.
Bonjour ! Je suis devenue végétarienne à l'âge de 12 ans, alors que, comme vous vous en doutez bien, je vivais encore chez ma mère. Ma mère, sans offense, piètre cuisinière, s'obstinait alors entre steak haché, escalope, paupiette et jambon blanc, pâtes, riz, haricots verts et petits pois. Pourtant, alors qu'elle n'a jamais spécialement pris la peine de me dédier des repas, jamais je ne suis morte. J'ai même plutôt bien tenue le coup.
Je ne suis pas très sportive, donc je n'irais pas mentir en disant que j'accumule un combo végé+sport, en revanche, si ce n'est pas mon cas, ça l'est pour beaucoup de sportifs. Suffit de taper "Sportifs vegan" dans Google, je suis sûr que l'on peut trouver.
Quand je suis devenue étudiante, j'ai alors pris une colocation avec ma frangine, végétarienne elle aussi. Et alors que ni elle, ni moi ne savions cuisiner, nous avons commencé par nous alimenter par des repas simples, typiques. Alors que ça devenait vraiment redondant, à la longue, toujours les mêmes repas, on a sorti tout simplement nos doigts de nos culs, toutes les deux respectivement, et avons cherché ce qu'on pourrait manger. Toujours par des recettes simples, nous avons découvert la multitude d'aliments à notre disposition. Nous n'avions alors jamais mangé aussi variés que depuis que nous étions devenues végétariennes.
J'aimais la viande. La viande, c'est bon. Evidemment, c'est bon quand c'est cuit, et assaisonné, c'est pour ça que j'ai jamais compris l'engouement pour le steak tartare, que les omnivores aiment me présenter comme leur repas fétiches, alors qu'ils n'en mangent que 2 fois par an, et encore.
Je peux même vous dire que les brochettes de poulet Yakitori m'ont manqué fortement. Quand mon chéri est devenu végétarien il y a un an, alors gros mangeur de viande, cette dernière lui a salement manqué également. Mon meilleur ami depuis des années m'a toujours dit fermement qu'il ne deviendrait jamais végétarien, car il aime trop la viande et ne pourra jamais s'en passer. Il l'est depuis trois mois. Je pense que le plus dur est le début, mais passé une ou deux semaines, ça ne manque plus. Même les plus gros mangeur de viande que je connaisse et qui sont devenus végétariens n'ont pas un souvenir si précieux de la viande, ils s'en passent tous avec succès.
Quand les gens tentent de se déculpabiliser en me disant "J'achète ma viande chez mon grand père qui est boucher, j'achète ma viande chez mon voisin qui est fermier", premièrement, je n'arrive pas à y croire, et vous n'y êtes pour rien. Peut être est ce vrai, mais quand on me sort la même chose à chaque fois, j'arrive pas à me dire que l'industrie continue autant à produire si personne n'achète sa viande au Supermarché. Deuxièmement, quand bien même, l'animal est mort, alors que ça n'était pas indispensable. Un animal mort pour vos papilles, c'est pas un peu monstrueux quand même?
Quant aux personnes qui clament avoir tenté de devenir VG mais n'avoir pas réussi, car la viande manque trop/la perte de poids intensive, je m'énerve. Je m'insurge. J'éclate. Sauf si vous ne mangiez que de la salade et des tomates une fois par jour, ou si vous faisiez 150kg lors de votre passage au végétarisme, à priori, on ne perd pas intensivement du poids en le devenant. Et non, on ne se sent pas plus faible. Ou à la rigueur, et je dis bien à la rigueur si les premiers jours sont difficiles d'adaptation.
Quand j'ai commencé à devenir VG, je n'avais aucune idée de l'impact environnementale, ni de l'impact sur ma santé, ni des conséquences positives que ça aurait économiquement, etc. J'ai pas fait ça parce que j'aimais les animaux, d'ailleurs, je fais totalement une hiérarchie "d'amour" entre les animaux. Je préfère largement les chats que les vaches, ou les chiens que les poules. Néanmoins, je me suis juste demandé ce que je valais, je me suis demandé si prendre plaisir à manger était plus important qu'une vie, et j'ai compris que mes valeurs (respect, paix) n'étaient pas du tout appliquées quand je mangeais de la viande. Je hiérarchise mon amour chez les animaux, mais je ne hiérarchise pas le respect que j'ai pour eux. Tous ont le droit à la vie, moi, le chat, la vache. Personne ne mérite, sous prétexte qu'il est moins beau, plus con, de crever pour quelqu'un d'autre, personne ne mérite de finir en steak, ni moi, ni une vache. Et d'ailleurs, je dirais même que je le mérite plus que la vache, car même si je fais de mon mieux, je contribue davantage à la destruction de notre planète que la vache. La planète que nous partageons ensemble, et où tous devrions savoir vivre ds le respect et la Nature. Car oui, un lion qui mange une gazelle est naturel, mais non, un homme qui tue industriellement pour la rentabilité, qui trie sa viande, la cuit et l'assaisonne, ce n'est pas naturel.
Salut